Intervention de Louis Gallois

Réunion du mercredi 29 septembre 2021 à 16h30
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Louis Gallois, ancien président de la SNCF, ancien président d'EADS, ancien commissaire général à l'investissement, président du Fonds d'expérimentation contre le chômage de longue durée et co-président de La Fabrique de l'Industrie :

Je pense que Stellantis gérera la transition vers les véhicules électriques. En revanche, je suis davantage préoccupé par l'avenir des sous-traitants et fournisseurs tels que l'usine Bosch de Rodez, GMS à Guéret, les fonderies, qui seront directement impactés par cette transition. La transition vers l'électrique supprimera environ cent mille emplois dans la filière et l'électrification en créera entre vingt et vingt-cinq mille. Le solde négatif sera extrêmement important. Il importe d'anticiper la situation et, au-delà de la question des compétences, de résoudre les problèmes de formation et de mobilité parce que des usines disparaîtront et d'autres seront créées ailleurs. La mobilité dépend également des marchés immobiliers qui diffèrent d'une région à l'autre. L'économiste Jean Pisani-Ferry a affirmé que la transition sera brutale et il importe donc de nous y préparer.

S'agissant des semi-conducteurs, il faut une industrie européenne du semi-conducteur. L'Europe dispose de deux fabricants, Infineon Technologies et STMicroelectronics, dont il serait peut-être possible de dynamiser le développement en les aidant à investir, ce qui n'exclut pas le dialogue avec les Taïwanais.

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