Je pense que Stellantis gérera la transition vers les véhicules électriques. En revanche, je suis davantage préoccupé par l'avenir des sous-traitants et fournisseurs tels que l'usine Bosch de Rodez, GMS à Guéret, les fonderies, qui seront directement impactés par cette transition. La transition vers l'électrique supprimera environ cent mille emplois dans la filière et l'électrification en créera entre vingt et vingt-cinq mille. Le solde négatif sera extrêmement important. Il importe d'anticiper la situation et, au-delà de la question des compétences, de résoudre les problèmes de formation et de mobilité parce que des usines disparaîtront et d'autres seront créées ailleurs. La mobilité dépend également des marchés immobiliers qui diffèrent d'une région à l'autre. L'économiste Jean Pisani-Ferry a affirmé que la transition sera brutale et il importe donc de nous y préparer.
S'agissant des semi-conducteurs, il faut une industrie européenne du semi-conducteur. L'Europe dispose de deux fabricants, Infineon Technologies et STMicroelectronics, dont il serait peut-être possible de dynamiser le développement en les aidant à investir, ce qui n'exclut pas le dialogue avec les Taïwanais.