Intervention de Louis Gallois

Réunion du mercredi 29 septembre 2021 à 16h30
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Louis Gallois, ancien président de la SNCF, ancien président d'EADS, ancien commissaire général à l'investissement, président du Fonds d'expérimentation contre le chômage de longue durée et co-président de La Fabrique de l'Industrie :

Le médicament est en effet perçu comme un coût. Or il n'est pas uniquement un coût. Les hôpitaux achètent pour dix-huit milliards d'euros de médicaments par an, ce qui donne une idée du marché. Donner une priorité aux industriels français serait contraire aux règles communautaires, mais je pense qu'il est possible de progresser dans le domaine de la santé, pour stimuler l'industrie de la santé. Le médicament représente aussi une industrie. Il serait donc souhaitable de construire un appareil de production et de l'intégrer au prix du médicament.

Certes, vous m'accuserez encore de vouloir augmenter la dépense publique, mais le constat que nous posons est dirimant pour la sécurité sociale. Pour autant, nous ne pouvons pas déplorer le manque de médicaments et de vaccins si nous ne stimulons pas cette industrie, si nos prix ne permettent pas de financer la recherche et l'investissement de l'industrie. À défaut, la fabrication est délocalisée.

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