Le médicament est en effet perçu comme un coût. Or il n'est pas uniquement un coût. Les hôpitaux achètent pour dix-huit milliards d'euros de médicaments par an, ce qui donne une idée du marché. Donner une priorité aux industriels français serait contraire aux règles communautaires, mais je pense qu'il est possible de progresser dans le domaine de la santé, pour stimuler l'industrie de la santé. Le médicament représente aussi une industrie. Il serait donc souhaitable de construire un appareil de production et de l'intégrer au prix du médicament.
Certes, vous m'accuserez encore de vouloir augmenter la dépense publique, mais le constat que nous posons est dirimant pour la sécurité sociale. Pour autant, nous ne pouvons pas déplorer le manque de médicaments et de vaccins si nous ne stimulons pas cette industrie, si nos prix ne permettent pas de financer la recherche et l'investissement de l'industrie. À défaut, la fabrication est délocalisée.