Dans le secteur de la santé, il faut certes une forme de planification et d'intervention importante de l'État. Toutefois, le secteur pharmaceutique est aussi un marché où entrent en jeu les questions d'attractivité des pays et de leur concurrence. Il est désolant que notre pays ait perdu en attractivité sans perdre la qualité de ses infrastructures ou de sa ressource humaine. La complexification du développement clinique a fait fuir tous les grands laboratoires, au point que, pendant la crise de la Covid-19, il n'y a pas eu de développement clinique d'un seul vaccin en France. Les candidats vaccins français comme Valneva ou Sanofi ont été développés à l'étranger. La Belgique prend des parts de marché aux autres pays en ayant beaucoup simplifié le développement clinique. Nous pouvons mettre en place des grands plans, mais il existe des initiatives simples à lancer pour redonner de la compétitivité et recréer de l'attractivité. Nous pouvons rester confiant car nous avons une base en matière d'infrastructures et de ressources humaines d'un excellent niveau, mais nous avons aussi l'art de gâcher ces atouts par une complexification des règles qui est difficile à justifier.