Ce débat s'entend du haut de toutes les tribunes et dans toutes les arrière-salles depuis trente ans. J'ai été ministre de la Recherche dans les années 90. L'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle faisaient partie de mon champ de compétences. Je trouvais que cela marchait assez bien. M. Alain Madelin et d'autres ont longtemps prêché pour une version française du Ministry of Economy, Trade and Industry (MITI) japonais. Je serais prêt à m'y rallier à cette idée si l'existence d'un ministère était réellement acceptée. Si ce dernier n'administre pas et que chacun des partenaires cherche, selon le principe de Parkinson, à constamment gagner du terrain sur son propre champ, à défendre son budget et ses postes, l'efficacité ne peut être au rendez-vous. Il existe probablement des exemples qui marchent. Mais je reste interrogatif devant le constat que les structures administratives sont si puissantes et dispersées que la volonté politique s'y perd. C'est un grand problème français ! Je ne crois pas trahir un secret en disant que c'est un problème dont le Président de la République est conscient mais aussi partie prenante et qu'il est assez insatisfait des résultats. Il a raison de ce point de vue-là…