Les travaux à mener sont immenses. Je suis très insatisfait de la structuration des organisations publiques locales. Le « millefeuille » fait perdre à la France des moyens et une énergie considérables. Il faut accepter de trancher. J'ai considéré la loi nᵒ 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite « loi NOTRe », comme une grave erreur. La manière dont au moins la moitié des régions a été organisée est absurde, alors que nous nous dirigions peu à peu vers une démarche fédérative entre régions et départements. Pau, à la frontière espagnole, appartient à la même région que Limoges ou Poitiers. C'est n'importe quoi ! Sept heures de voiture sont nécessaires pour aller d'un bout à l'autre de la région. Pour apaiser le débat, le Président de la République a affirmé qu'il ne reviendrait pas sur cette réforme durant son quinquennat. Bien mais le quinquennat s'achève... Ce paysage administratif est source d'un formidable gâchis d'énergie. Je suis révolté par cette légèreté qui a transformé un paysage que Napoléon avait bien pensé. Des sédimentations perpétuelles se sont accumulées sans que personne ne réagisse. Je serais militant d'une simplification drastique et civique, qui crée davantage de liens entre les citoyens et les élus, qui ne sont actuellement pas issus de la représentation directe : ils figurent sur des listes dont l'organisation est déterminée par des attaches politiques.