Une partie du travail de consolidation est probablement entre nos mains. Il faudrait que nous puissions signaler qu'il serait préférable de consolider une entreprise existante pour la faire monter en puissance plutôt que de créer une nouvelle start‑up qui n'aurait aucun sens dans un territoire comme la France.
Une acculturation des chercheurs à la notion de consolidation sera également nécessaire. Ils devront néanmoins y voir un intérêt : ils ont aujourd'hui davantage le sentiment d'avoir la main sur la gouvernance de la société lorsqu'ils décident d'en récréer une et il faudra construire les conditions pour qu'ils puissent avoir toute leur place dans la société existante à consolider. C'est un sujet à creuser collectivement.
Il y a aussi le rapprochement potentiel d'entreprises. C'est une pratique peu répandue dans l'écosystème national pour deux raisons. Les fondateurs scientifiques n'ont pas envie de se rapprocher de technologies perçues comme moins bonnes et concurrentes, et les fonds d'investissement se montrent réticents en raison de la dilution que provoque un rapprochement. Il y a donc un travail à faire avec une logique collective, par exemple avec Bpifrance, si l'on veut rapprocher plusieurs sociétés au-delà de consolider un actif dans une société existante.