Je m'aperçois que j'ai oublié de vous déclarer mes mandats. Je suis administratrice de quatre SATT : Aquitaine Science Transfert, Lutech, SAYENS et AxLR. Je suis également administratrice de trois start-ups issues du CNRS : Tiamat, Greenerwave et SideROS.
Concernant les SATT, le CNRS a choisi d'être actionnaire de l'ensemble et de conserver une filiale nationale. Cela a pris du temps en termes d'articulation mais nous sommes parvenus aujourd'hui à une forme de complémentarité opérationnelle et constructive.
Les SATT ont eu la grande vertu d'être le réceptacle de fonds de maturation importants, dont nous ne disposions pas précédemment et qui sont d'une nécessité absolue pour garder le même rythme en termes de transfert de technologies. Pour le CNRS, ce sont ainsi 275 millions d'euros qui ont été investis par les SATT depuis leur création sur des projets issus de nos laboratoires. Cet argent a été dédié au développement technologique, c'est-à-dire à l'embauche d'ingénieurs et à l'achat de matériel au bénéfice des laboratoires de recherche. Je ne pense pas que nous puissions faire aujourd'hui sans ces fonds de maturation.
En termes d'évolution, je crois que les enjeux de coordination et de consolidation se posent à nous. Le CNRS dispose actuellement de 14 filiales de transfert de technologies qui opèrent sur son portefeuille de brevets, qui comporte environ 7 000 familles de brevets.
Il est important que le CNRS soit en mesure, lorsqu'un industriel vient à lui avec une problématique particulière, de consolider ce qui existe à l'échelle de l'ensemble de ses filiales, voire ce qui existe aussi chez ses partenaires. Je pense que nous avons une vraie marge de progression dans le fait d'agréger la donnée, de pouvoir partager des opportunités et construire potentiellement des projets transverses. Cette fragmentation de l'écosystème est compliquée à gérer et nous avons une vraie marge de progression pour se coordonner.