Au CNRS, les chercheurs qui deviennent présidents-directeurs généraux de leur entreprise représentent seulement 10 % des cas. Dans 90 % des cas, ils seront fondateurs et même s'ils ne sont pas dirigeants, nous exigeons à ce qu'ils participent à des formations à l'entreprenariat car un actionnaire a besoin de comprendre le monde économique. Nous finançons ainsi des formations spécifiques pour des chercheurs qui ont envie de participer à un projet de création d'entreprise. Nous avons également développé un réseau de mentors qui donnent des conseils sur la pertinence économique d'un projet et nous testons depuis un an l'entrepreneur en résidence. Nous avons deux entrepreneurs en résidence grâce à des financements du PIA : ils montent des projets avant qu'ils ne soient mûrs pour lever des fonds, mais aussi pour que le leveur de fonds fasse jouer son réseau beaucoup plus important que le nôtre afin de faire venir des dirigeants d'entreprise qui ont une expérience significative pour porter le projet.
À propos du sourçage des grands groupes, il nous semble que la solution la plus efficace consiste à rencontrer l'entreprise afin qu'elle détaille ses priorités stratégiques et que des projets concrets lui soient proposés en réponse. Après itérations, cela permet de trouver le résultat de recherche qui intéresse vraiment l'entreprise. Cela demande du temps mais c'est indispensable.