Dans le passé, l'environnement était moins favorable. Le coût du travail était moins bon marché en France, et certains secteurs manquaient de talents, ce qui est d'ailleurs toujours le cas dans les filières numériques, par exemple.
Quoi qu'il en soit, dans le passé, le soutien public reposait sur un financement de projets sans logique systémique. En l'occurrence, au sein de l'État, les accompagnateurs des entreprises s'attachent à mettre en place un environnement réglementaire, un environnement de normalisation, ainsi que des appuis à la recherche de foncier ou à la construction d'usines.
Le manque de talents reste une bataille, notamment dans la filière numérique touchée par un départ de certains talents. Le Gouvernement a d'ailleurs créé des dispositifs destinés à recruter plus facilement les talents venus de l'étranger, et à conserver les talents français. Les mesures de cet ordre (ordonnances de réforme du droit du travail du 22 septembre 2017, loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises dite « loi PACTE », etc.) contribuent à rendre l'environnement plus favorable aux entreprises implantées en France.
Nous restons toutefois tributaires des décisions des entreprises, qui peuvent décider de s'implanter ailleurs pour bénéficier d'un coût du travail moins élevé. Les entreprises peuvent parfois recevoir le soutien de l'État sans estimer avoir de compte à rendre en contrepartie.
Un environnement favorable a été constitué. Des capitaux affluent en France, ce qui contribuer au financement des entreprises, notamment des plus jeunes. Les stratégies d'accélération devraient permettre – car tel est leur objectif – de faire en sorte que les entreprises s'installent et demeurent en France. Des connexions sont créées avec les laboratoires publics en vue du développement de la recherche et d'innovations de rupture.
Sans préjuger des réponses apportées par les ministres devant la commission des finances à propos de France 2030, il s'agit également d'un des objectifs de ce plan. Des leçons ont été tirées de la crise et si le Parlement l'autorise, des financements pourront être affectés à l'industrialisation et non à la seule innovation, auquel cas notre doctrine évoluera. Nous pourrons dès lors financer l'installation d'usines ou le rapatriement de certaines activités sur le territoire national.