France relance a rendu possible la mobilisation de financements parce que le régime européen d'aides d'État le permettait et que le Gouvernement a décidé de soutenir l'industrialisation et la relocalisation d'activités – ce que la doctrine d'investissement fixée par la loi ne permettait pas, je le répète. Le SGPI a toutefois financé des usines, à la condition que celles-ci soient innovantes. Nous pouvions financer une première usine de batteries, mais selon la doctrine qui prévalait jusqu'à présent, il nous aurait été impossible de soutenir les usines suivantes. Nous pourrons désormais le faire, si la loi nous y autorise.
Vous me demandez de désigner un secteur dans lequel le soutien de l'innovation n'a pas abouti à de l'industrialisation. Sans vouloir braquer qui que ce soit, je pense que la santé a pu braquer les projecteurs sur lui de ce point de vue. Nous avons beaucoup financé la recherche en santé et soutenu le développement de start-ups. Mais nous avons pu constater un manque criant d'industrialisation. Nous en avons tous subi les conséquences. Pour cette raison, trois filières stratégiques ont été identifiées dans les programmes d'investissements d'avenir : les biothérapies et la bioproduction de thérapies innovantes, les maladies infectieuses émergentes et la santé numérique, avec l'utilisation des données informatiques dans la capacité diagnostique ou la préparation des traitements.