Intervention de Géraldine Leveau

Réunion du mercredi 3 novembre 2021 à 16h00
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Géraldine Leveau, secrétaire générale adjointe au sein du secrétariat général pour l'investissement :

Il est encore trop tôt pour évaluer la pertinence des choix stratégiques réalisés car le PIA 4 a été voté dans le cadre de la loi de finances pour 2021. En outre, un processus interministériel de large consultation a ensuite été mené avec les industriels, les chercheurs, les représentants de start-ups ou encore de collectivités en vue d'élaborer chaque stratégie d'accélération thématique. Ces stratégies sont mises en œuvre depuis peu.

En revanche, nous avons tiré un enseignement du rapport d'évaluation remis en décembre 2019 par Mme Patricia Barbizet, présidente du comité de surveillance des investissements d'avenir, au Premier ministre. Il s'agissait de procéder à des évaluations dites in itinere, en cours de mise en œuvre des stratégies. Pour ce faire, nous avons défini une dizaine d'indicateurs par stratégie, nous permettant de dresser un état à date de l'écosystème français sur telle ou telle thématique, et de suivre cet état dans la durée. Nous réaliserons un suivi annuel de ces indicateurs, de manière à dresser notre rapport annuel de performance au Parlement en vue de la loi de règlement.

Par ailleurs, des jalons opérationnels ou technologiques sont appliqués à chaque projet financé. Par exemple, l'entreprise doit recruter un certain nombre de ressources en R&D, ou lever un certain volume de fonds en vue de développer ses projets. Nous sommes d'ailleurs en capacité d'interrompre un projet qui ne fonctionnerait pas. Nous le faisons régulièrement. Nous avons ainsi arrêté des structures créées dans le cadre du premier PIA qui se sont avérées en échec. Il nous paraît important de ne pas nous montrer « jusqu'au-boutistes » dans notre manière d'investir, pour éviter de continuer à injecter des fonds publics dans des idées qui ne fonctionneraient pas. Ce n'est pas un puits sans fond…

S'agissant des moyens d'information des entreprises, nous utilisons tous les canaux. Les ministres sont les principaux porte-parole de la politique d'investissement de l'État. Nous interagissons par ailleurs avec les préfets de région, avec lesquels nous travaillons au quotidien afin de mettre en œuvre le PIA régionalisé. Nous intervenons aussi auprès des services économiques de l'État en région, qui sont nos relais. La BPI et ses délégations régionales en sont également. Les filières, pôles de compétitivité ou collectivités sont autant d'autres interlocuteurs, ainsi que Régions de France et l'Assemblée des départements de France. Dans le domaine de l'enseignement supérieur, nous travaillons avec les conférences d'universités et conférences d'établissements, de manière à informer un maximum d'interlocuteurs des aides mises en place.

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