C'est très compliqué de vous répondre. La totalité du programme d'investissements d'avenir représente un coût pour le budget de l'État. Cela étant, le taux de sinistralité est assez faible sur les avances remboursables. Sauf échec technologique majeur, les entreprises remboursent, ce qui permet de réinjecter ces fonds dans le budget de l'État. L'activité de subventions est par nature déficitaire car aucun retour n'en est attendu. Mais il faut par ailleurs considérer, au-delà des aspects financiers, les externalités positives telles que les impacts sociaux, économiques, écologiques de court et moyen terme.
Ainsi, grâce aux initiatives d'excellence développées par le premier programme d'investissements d'avenir et poursuivies sans discontinuité depuis lors, la structuration de l'enseignement supérieur français a été soutenue. Les universités françaises ont largement progressé dans les classements internationaux, ce qui constitue un vecteur d'attractivité pour la recherche française. Sans les investissements d'avenir, plusieurs universités françaises, telles que Paris-Saclay, n'apparaitraient pas dans les top 50 et 100 du classement de Shanghai.
Notre action a des impacts économiques, mais aussi sociaux, sur l'attractivité, l'image etc. Notre politique de soutien en capital-risque entraîne pour sa part des conséquences financières positives. Certains retours financiers ne sont pas encore effectifs car par exemple certains fonds du fonds national d'amorçage seront sortis au bout de sept ans.
Le programme représente donc une charge pour le budget de l'État mais pas complètement, puisque les avances remboursables sont récupérées et que l'investissement en fonds propres est globalement bénéficiaire. Par nature, les subventions sont perdues au plan financier mais peuvent produire des effets positifs sur le long terme.