La baisse de la fiscalité n'est pas l'unique solution, mais n'en est pas moins fondamentale. Nous devons nous doter d'une politique industrielle de différenciation et de montée en gamme, axée sur l'export. La France n'exporte quasiment pas en dehors de l'Europe, alors que l'Allemagne exporte plus de 50 % de sa production à l'étranger. Si nous n'avons pas une stratégie commune de conquête de nouveaux marchés, nous serons très vulnérables. Les MACF prenant en compte l'ensemble du cycle de vie d'un produit font peser le risque que les véhicules chinois, y compris électriques, nous supplantent avec leurs prix extrêmement compétitifs et leur qualité acceptable. Le soutien de la puissance publique est nécessaire au marché européen, car celui-ci est mature. À l'inverse, le marché chinois est le premier du monde et dispose d'une réserve de croissance substantielle que nous ne trouverons plus en Europe occidentale. Le marché domestique permet aux constructeurs chinois d'absorber leurs coûts de charges fixes, ce qui fait peser le risque de voir des véhicules chinois à l'export avec un niveau de coût inatteignable par les autres constructeurs compte tenu du niveau social que nous souhaitons conserver en Occident.