Je précise que l'écart de 9 000 euros mentionné auparavant porte sur le prix de revient de fabrication (PRF) et non sur le prix de vente. Le prix de vente à destination du consommateur final a une composante différente. Il n'est aujourd'hui en tout état de cause pas envisageable de transposer ces 9 000 euros d'écart dans le prix de vente. Nous ignorons encore comment cet écart sera réduit sur le PRF et le débat est ouvert. L'objectif final est de parvenir à un véhicule conforme au pouvoir d'achat des consommateurs.
L'objectif annoncé par le Président de la République ne sera pas facile à atteindre. Notre point de départ aujourd'hui est une production d'1,3 million de véhicules. Par ailleurs, j'espère que cet objectif porte à la fois sur les véhicules électriques et sur les véhicules hybrides rechargeables. En effet, le moteur à combustion interne peut encore évoluer et l'hybride rechargeable peut permettre une transition écologique souple. En outre, la Commission européenne entend fixer aux constructeurs l'objectif de véhicules 100 % électrique en 2035 voire en 2030 alors que nous plaidons plutôt pour 2040. Compte tenu du délai de mise en œuvre de la fabrication des véhicules, les équipementiers et fournisseurs seraient en réalité également soumis à cet objectif dès à présent. Avec une telle trajectoire, nous risquons de perdre le savoir-faire dont nous disposons aujourd'hui.