L'automobile investit 6,8 milliards d'euros en R&D en France et est la première filière de dépôt de brevets. Nous vous transmettrons les données chiffrées au niveau européen. La France ne représente toutefois que 9 % de la valeur ajoutée en Europe, ce qui est anormalement faible au regard du poids de l'automobile française. L'enjeu de la mutation vers l'électrique est d'attirer les investissements du futur pour dépasser ce seuil de 9 %, ce qui suppose l'amélioration de la compétitivité et une capacité à mobiliser des investissements massifs sur des projets structurants. La feuille de route à horizon 2030 de l'industrie automobile chiffre les investissements indispensables pour que la France s'insère dans la deuxième révolution automobile. Laisser les acteurs s'organiser fait peser le risque d'une disparition de la France parmi les grandes nations automobiles. Se donner une chance de devenir attractif pour de grands projets structurants (avec des zones franches) et pour réussir à mobiliser des capitaux privés avec accompagnement public dans les technologies de demain (batterie, hydrogène, électronique de puissance, véhicule connecté) requiert 17 milliards d'euros dans les cinq années à venir.