L'impact de cette transition sur l'emploi sera considérable – comme le démontrent nos simulations, qui sont partagées par les organisations syndicales de l'Observatoire de la métallurgie. Nous estimions avant la crise sanitaire que 15 000 sur 360 000 emplois (hors intérim) seraient impactés par la transition énergétique sur cinq ans. Ces emplois ont déjà été perdus depuis le début de la crise sanitaire et nous estimons qu'environ 60 000 emplois seront concernés par cette transition. Ce sont 100 000 emplois qui seront touchés si la France ne parvient pas à passer le cap de cette transition. Pour rappel, l'industrie automobile a déjà perdu 100 000 emplois en dix ans, passant de 500 000 à 400 000 (en incluant les intérimaires).
La PFA représente l'ensemble de la filière, des constructeurs aux fournisseurs. Elle mène des programmes de recherche collaborative précompétitive, travaille à l'amélioration de la compétitivité des entreprises de la filière (notamment de ses 4°000 PME) avec les programmes collectifs d'aide à la modernisation et agit sur la formation, l'emploi et les compétences au sein de la filière. Plusieurs dizaines de millions d'euros ont déjà été investis par les entreprises, accompagnées par l'État par le biais du premier contrat de filière signé en 2018, dans ce dernier domaine. Certains emplois disparaîtront, d'autres se transformeront et d'autres, encore, émergeront. Les premiers requièrent un accompagnement fort des entreprises, et surtout des salariés concernés, tandis qu'il faudra créer les formations nécessaires aux derniers. À cet égard, j'anime le groupe de travail avec les directeurs des ressources humaines des grands groupes tous les deux mois au sein de la PFA, dont la responsable du pôle formation emploi accompagne au quotidien les programmes de reconversion et de création de formations nouvelles dans l'automobile.