Avec cette troisième table ronde de la journée, nous poursuivons nos auditions sur l'impact de l'épidémie sur la santé psychique des enfants et adolescents. Nous abordons maintenant le sujet de l'influence de l'environnement familial des enfants et des adolescents dans le cadre de la crise sanitaire. Ensuite, la quatrième table ronde portera sur l'interruption de la présence des enfants en milieu scolaire.
Cet après-midi, nous entendrons Mme Martine Balençon, pédiatre-médecin légiste (CPMJ), présidente de la Société française de pédiatrie médico-légale, Mme Nathalie Vabres, pédiatre au CHU de Nantes, M. Richard Delorme, chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital Robert Debré, M. Michel Dugnat, pédopsychiatre, praticien hospitalier au sein du Pôle de psychiatrie de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille, accompagné de Mme Natacha Collomb, secrétaire nationale de l'Alliance francophone pour la santé mentale périnatale, Mme Édith Galy, docteur en psychologie et professeur des universités en ergonomie et Mme Andréa Soubelet, maître de conférences à l'Université Côte d'Azur et psychologue spécialisée sur les enfants et les adolescents. Étant donné que vous êtes nombreux, une personne d'abord prendra la parole par binôme, puis l'autre interviendra au moment des réponses. Merci à toutes et tous de votre présence.
Dans le cadre de cette table ronde, nous souhaitons vous entendre les conséquences de la crise sanitaire sur les rapports entre l'enfant et son environnement familial, l'impact du confinement sur les conditions d'éducation, qu'il soit positif ou négatif, sur les relations affectives au sein des familles, y compris dans le cas de familles monoparentales ou de parents séparés, et sur le rôle des membres de la famille ; enfin, les éventuels points positifs de la crise sanitaire, notamment par le réinvestissement des fonctions parentales lors du confinement.
Par ailleurs, nous aimerions obtenir vos éclairages sur des enjeux importants liés au confinement, et en premier lieu sur les violences intrafamiliales et leur prise en charge. Avez-vous par exemple obtenu des retours sur des cas de maltraitance et sur l'absence de réels mécanismes de suivi induits par le confinement ? En second lieu, des familles ayant un enfant en situation de handicap se sont parfois trouvées isolées et désemparées, privées d'espace et de « soupape de décompression » sous l'effet des ruptures dans l'accompagnement et le suivi de leurs enfants.
L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».