Concernant la période de la périnatalité, il existe les réseaux de périnatalité, qui sont réglementaires et financés par les Agences régionales de santé (ARS). Autrement dit, dans certaines des régions françaises, des réseaux publiquement connus se sont approprié la question du développement, du bien-être et de l'avenir de la santé psychique des bébés ; dans d'autres régions, ces réseaux ne se sont pas encore saisis de ces questions, ou du sujet de la prématurité. La reconnaissance de la santé psychique n'est pas encore remontée dans les réseaux régionaux réglementaires de la périnatalité.
Les conditions du « faire ensemble » ont parfois été supprimées par les politiques budgétaires - je vous renvoie au rapport de Mme Michèle Peyron et à la considérable perte de budget des départements et de la dotation de l'État depuis une dizaine d'années ; il en est de même pour la pédopsychiatrie. En 2006, près de 1 200 pédopsychiatres étaient correctement formés en France contre 600 actuellement, avec une moyenne d'âge nationale de 61 à 62 ans. Comme la PMI qui a été décentralisée il y a trente ans, soit une génération, la pédopsychiatrie est aussi en très grande difficulté pour des raisons budgétaires.
Le fait d'accorder à la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent seulement 20 millions d'euros de budget et de limiter le financement alloué au fonds d'innovation sur l'organisation générale en psychiatrie à hauteur de 10 millions d'euros ne donne pas aux professionnels de la PMI, de la psychiatrie de l'adulte, de la pédopsychiatrie et des services de la protection de l'enfance qui sont motivés pour travailler ensemble les moyens de débloquer l'étau dans lequel ils se trouvent.