La question urgente est celle du lobbying. Nous mettons l'écologie au cœur des politiques, il faut faire de même avec l'enfance. Chaque décision doit être pensée sous le prisme des populations vulnérables, à qui l'on donne peu la parole, pour répondre à leurs besoins et les accompagner au mieux. Votre question est déterminante dans tous nos choix, qu'il s'agisse de la santé, de l'école ou du sport. Nous devons changer la manière d'envisager cette population vulnérable et il est important que des politiques portent cette question.
Concernant la partie psychiatrique, la crise a effectivement été positive pour certains, mais parfois à défaut. Mes patients autistes qui ont de bonnes compétences ont été heureux de cette phase de confinement, mais le retour à l'école est extrêmement difficile. À titre d'exemple, une petite patiente de 6 ans, fille de médecins, sans aucun problème psychiatrique, ne veut plus retourner à l'école. Elle était très angoissée par le fait que ses parents puissent tomber malades. J'ai connu également le cas chez le fils d'un couple infirmier malade, qui a cru que ses parents et lui allaient mourir. Il existe beaucoup de littérature sur les enfants des personnels soignants.