Premièrement, selon l'adage primum non nocere, les décisions politiques devront être prises sous le prisme de l'enfant, c'est-à-dire en ne nuisant pas aux plus vulnérables, les enfants. Ce qui ne nuit pas à un adulte peut nuire à un enfant.
Deuxièmement, il faut arrêter de percevoir les enfants et les adolescents comme des menaces, c'est inacceptable.
Troisièmement, en lien avec nos collègues psychologues pédopsychiatres, nous avons rédigé une fiche sous l'égide de la Société française de pédiatrie médico-légale sur la façon d'accompagner la sortie du confinement. Cette fiche a été diffusée largement en France et relayée sur différents sites. Outre un axe particulier sur le repérage des violences, elle donnait des clés aux praticiens médicaux et paramédicaux pour faire face à certaines situations. Tous les professionnels de l'enfance peuvent s'en saisir. Pour nous assurer de ne pas être dans le faux et de ne pas verrouiller la parole des enfants, nous avons rédigé cette fiche avec l'aide des gendarmes qui font des entretiens de nuit. Tous les jours, nous devons mettre en œuvre une telle collaboration.