Intervention de Christine Cloarec-Le Nabour

Réunion du jeudi 15 octobre 2020 à 9h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Cloarec-Le Nabour, présidente :

Mes chers collègues, nous nous retrouvons aujourd'hui pour poursuivre les auditions de notre commission d'enquête et aborder la scolarité des enfants et adolescents et les enjeux de la continuité pédagogique durant la crise sanitaire. Nous débuterons nos travaux par l'audition d'organisations représentant les enseignants et les personnels de direction de l'éducation nationale. Nous entendrons ensuite des associations de parents d'élèves, puis des recteurs d'académie et des organisations représentant les médecins, infirmiers et psychologues scolaires. Ce cycle d'auditions sera complété par celle du ministre de l'Éducation nationale, M. Jean-Michel Blanquer, jeudi prochain à neuf heures.

Nous recevons à présent Mme Guislaine David, co-secrétaire générale du Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et PEGC (SNUipp-FSU) ; Mme Claire Krepper, secrétaire nationale du Syndicat des enseignants de l'UNSA (SE-UNSA) et Mme Sophie Giaretti, conseillère nationale ; Mme Géraldine Duriez, secrétaire nationale du Syndicat national des enseignants du second degré – Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU) et Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe ; M. Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN-UNSA).

Il nous a semblé essentiel d'obtenir votre éclairage sur l'impact de la crise sanitaire sur la scolarité des enfants. Comme nous l'avons entendu à plusieurs reprises lors de nos précédentes auditions, l'interruption de la scolarité constitue l'un des enjeux majeurs de cette crise. En effet, si l'école est avant tout le lieu des apprentissages pour les enfants, elle est aussi le lieu de leur socialisation, celui des échanges avec les autres. Elle est aussi le lieu où certains enfants prennent leur seul repas complet de la journée et celui où des cas de maltraitance peuvent être détectés.

Nous souhaiterions tout d'abord vous entendre sur l'incidence du confinement sur la continuité pédagogique pour les enfants ; sur les moyens de poursuivre l'enseignement à distance ; sur les outils mis à votre disposition ; sur les difficultés que vous avez rencontrées, notamment en termes de fracture numérique ; et sur le nombre d'enfants décrocheurs dont nous sommes demeurés sans nouvelles durant le confinement. Les problématiques ne sont d'ailleurs probablement pas identiques selon qu'il s'agit d'enfants en maternelle ou de lycéens, ni selon les territoires. Notre collègue ultramarin Olivier Serva indiquait ainsi que le taux d'élèves en décrochage était environ quatre fois plus élevé en outre-mer que dans l'Hexagone.

Nous souhaiterions également connaître votre appréciation sur les conditions de la reprise de la scolarité à partir du 11 mai, puis lors des phases suivantes du déconfinement en juin, selon un protocole sanitaire qui a évolué et qui évolue encore aujourd'hui. L'éclairage des personnels de direction sur les modalités de réouverture des établissements et sur les aménagements apportés dans les classes dans l'organisation des journées et des semaines nous sera très utile.

Enfin, quel est votre regard sur la rentrée scolaire de septembre et sur les conditions de la reprise ? Constatez-vous notamment un creusement des inégalités scolaires liées aux difficultés d'apprentissage durant la crise sanitaire ? Quelles sont les incidences des mesures sanitaires sur les apprentissages et la vie à l'école, notamment pour les enfants les plus petits ?

Je vous rappelle que nous avons décidé de rendre publiques nos auditions ; par conséquent, celles-ci sont ouvertes à la presse et rediffusées en direct et en différé sur le site Internet de l'Assemblée nationale.

L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.