La situation des différentes professions de l'Éducation nationale n'est guère favorable depuis quelque temps, avant même le confinement. La succession des réformes déstabilise fortement les différents personnels, à tous niveaux. Le confinement a renforcé ce sentiment et créé une situation relativement inquiétante sur le moral des troupes.
En réfléchissant à ce que je pouvais mettre en place au sein de mon établissement, j'ai réalisé que je ne possédais ni la compétence personnelle ni la capacité à mobiliser des ressources pour procéder à une analyse des pratiques. Dirigeant d'un collège de 470 élèves et d'un lycée de 1 400 élèves, je ne peux compter que sur une demi-journée de présence d'une psychologue de l'Éducation nationale au niveau du collège et sur deux demi-journées de présence d'un psy-EN au niveau du lycée. Cela limite nécessairement notre capacité à mettre en œuvre des initiatives, même lorsque l'envie est indéniable.
Concernant enfin le choix des spécialités, je rappelle que l'abandon de la spécialité en fin de première s'effectue lors du conseil de classe du deuxième trimestre, qui était en cours au début du confinement. Aucun impact n'a donc été observé. L'accompagnement a pu se poursuivre pratiquement jusqu'à son terme, puisque la date du 16 mars correspondait à la période des conseils de classe du second trimestre. En revanche, l'accompagnement du choix des spécialités des élèves passant de la seconde à la première s'est révélé plus délicat. Cela dit, la bonne connaissance et le lien qui s'était établi jusqu'alors ont permis de travailler à distance et de conseiller les élèves déjà accompagnés sur les deux précédents trimestres.