Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 10h30
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Mes chers collègues, nous entamons un nouveau cycle d'auditions portant sur l'impact de la crise sanitaire sur l'enseignement supérieur et les étudiants. Nous commençons nos travaux par l'audition de représentants de la Conférence des présidents d'université (CPU). Nous recevons, à cet effet, monsieur Philippe Vendrix, président de la Commission Vie étudiante et Vie de campus de la Conférence des présidents d'université et par ailleurs, président de l'université de Tours, ainsi que M. Kévin Neuville, conseiller pour les relations parlementaires et institutionnelles. Le Président de la République, lors de son allocution, a dit qu'il était difficile d'avoir 20 ans en 2020. Les jeunes et parmi eux, les étudiants sont particulièrement touchés par les conséquences de la crise sanitaire qui a bouleversé leur cursus d'études, les conditions de passage des examens, leurs projets d'échanges internationaux et leurs projets tout simplement, ce qui pèse lourdement sur leurs perspectives d'insertion professionnelle et sur leur psychisme. La crise affecte également fortement la sociabilité étudiante, comme cela a été souligné en audition. La vie de campus, grâce aux organisations et aux associations qui l'animent, constitue un vecteur d'émancipation, de lien social, de confiance en soi des jeunes et d'amitié. Nous ne souhaitons pas peindre un tableau trop noir de la situation. C'est pourquoi nous souhaitons également que vous nous expliquiez les bénéfices de cette situation tellement particulière.

Nous parlons de jeunes et à des jeunes et de fait, nous sommes persuadés que la théorie du rebond sera mise en œuvre. Pour autant, nous souhaitons connaître votre opinion sur l'impact de la crise sanitaire sur les établissements universitaires et ceux de l'enseignement supérieur. Comment ont-ils fait face au confinement et à l'absence d'ouverture avant le mois de septembre 2020 ? Quels ont été les bons et les mauvais réflexes ? De quelle façon la continuité des enseignements a-t-elle été mise en œuvre dans les universités ? Quels ont été les outils utilisés ? Comment les examens ont-ils été réorganisés ? Êtes-vous d'ores et déjà en capacité d'analyser les impacts de la crise sur les acquisitions des connaissances des étudiants ? Des retards sont-ils enregistrés ? Combien d'étudiants n'ont pas poursuivi leur cursus suite au confinement ?

Nous souhaitons, en outre, que vous nous présentiez les conditions d'accueil en cette rentrée 2020 et que vous nous dressiez un bilan du nombre d'établissements fermés à ce jour. Combien d'établissements fonctionnement totalement ou partiellement en distanciel ? Quels choix ont été opérés pour recourir, ou non au distanciel selon les cursus et les niveaux d'enseignement ? Nous devons anticiper une éventuelle situation similaire. C'est pourquoi il s'avère impératif de dresser un bilan de la situation en toute objectivité. Nous aimerions également connaître les difficultés auxquelles les universités se retrouvent confrontées, notamment pour mettre en œuvre les protocoles sanitaires. Nous avons tous vu des photographies de couloirs et d'amphithéâtres bondés et dans lesquels il demeure relativement difficile de respecter les règles sanitaires. Nous souhaitons, enfin, connaître votre opinion sur les conséquences des départs à l'étranger, dans le cadre du dispositif Erasmus.

Auparavant, l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

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