Je souhaite revenir sur la précarité des étudiants, qui a augmenté avec le confinement, sachant qu'ils ont perdu tous leurs revenus d'appoint, issus des emplois qu'ils occupaient en parallèle de leurs études. Les associations de solidarité que nous avons entendues dans le cadre de cette commission nous ont alertés sur le nombre croissant d'étudiants qui se trouvent dans une extrême pauvreté et qui font appel à leur aide. Au mois de juillet 2020, une enquête IPSOS a alerté sur le fait que 74 % des étudiants ont été confrontés à des difficultés financières depuis le mois de mars 2020, sachant que ces difficultés peuvent induire des conséquences sur leur santé mentale et physique. Un tiers d'entre eux a d'ailleurs renoncé à se soigner depuis le printemps et 23 % confient avoir eu des pensées suicidaires. Malheureusement, nous pouvons craindre de n'être qu'au début de cette crise et de fait, de nombreux étudiants seront peut-être contraints de renoncer à leurs études. Vous avez évoqué de nombreuses pistes, mais j'aurais souhaité connaître votre point de vue sur des solutions intergénérationnelles qui pourraient être explorées, notamment en matière de logement et d'entraide, voire des solutions qui prendraient davantage appui sur les associations, qui jouent un rôle majeur dans la vie étudiante.