Intervention de Laurent Champaney

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 11h45
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Laurent Champaney, vice-président « écoles » de la Conférence des grandes écoles :

Je suis responsable de la commission Amont, qui traite plus particulièrement du recrutement dans nos grandes écoles, au niveau baccalauréat ( via Parcoursup) pour les parcours en cinq ans, ou après une classe préparatoire. Nous travaillons en collaboration avec la CPU et la CDEFI afin d'harmoniser nos décisions.

S'agissant de Parcoursup, nous sommes en contact toutes les semaines depuis le début de la crise avec Jérôme Teillard, le chef de projet Parcoursup auprès du MESRI. Nous nous sommes inscrits dans une démarche visant à sauvegarder le calendrier initial de Parcoursup afin de rassurer les familles, sachant que les remontées des lycées étaient organisées et que les conseils de classe pouvaient se tenir en présentiel. Nous avons adapté nos recrutements en éliminant autant que faire se pouvait les épreuves en présentiel, et en faisant en sorte que les écoles limitent les entretiens à distance, sachant qu'au moment où nous travaillions sur le sujet, fin mars et début avril, nous n'avions pas de garanties sur la fiabilité des réseaux informatiques.

In fine, la plupart des grandes écoles ont privilégié un recrutement uniquement sur dossier, ce qui constituait un changement très important pour elles. Nous continuons aujourd'hui à suivre ces recrutements spécifiques à 2020 avec Jérôme Teillard.

Un travail a également été réalisé sur le format des recrutements après une classe préparatoire. Des épreuves écrites ou orales étaient indispensables, car nous ne disposons pas, dans le cadre de ces recrutements, des remontées de conseil de classe comme avec Parcoursup. L'évaluation des étudiants passe donc nécessairement par l'écrit ou l'oral. Nous avons l'habitude d'organiser deux séries d'épreuves, une série d'admissibilité (le plus souvent écrite) et une série d'admission (le plus souvent orale).

Très rapidement, les écoles de management, compte tenu des délais, ont proposé uniquement un recrutement écrit. Nous nous sommes également mis d'accord sur le fait que les rentrées ne devaient pas être reportées, et qu'il était nécessaire d'informer dès le mois d'août les jeunes sur les écoles qu'ils allaient intégrer. En effet, l'été durant lequel un jeune passe un concours est pour sa famille toujours très éprouvant. Nous ne souhaitions pas ajouter de l'incertitude à des personnes qui pouvaient déjà se trouver, en raison de la crise sanitaire, en difficulté en matière d'emploi ou de santé.

Toutes les écoles n'ont alors organisé qu'une série d'épreuves écrites pour l'admission, sauf quelques cas particuliers comme l'Ecole polytechnique et d'autres écoles relevant du ministère des Armées, qui imposent des épreuves sportives qui ne pouvaient être supprimées, et ont donc prévu des épreuves orales. Le calendrier retenu a permis de communiquer les informations d'intégration aux candidats à compter du 12 août, pour des rentrées qui se sont échelonnées entre le 31 août et la mi-septembre.

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