Intervention de Frédéric Gal

Réunion du jeudi 5 novembre 2020 à 10h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Frédéric Gal, directeur général de la Fondation Le Refuge :

Structurellement, la réponse est non, parce que les instituts de formation des travailleurs sociaux n'évoquent pas les sujets d'homophobie, d'homosexualité, d'identité de genre, etc. Dès lors, quand nous intervenons auprès des travailleurs sociaux, la découverte est souvent totale pour eux. Ils peuvent néanmoins avoir entrepris des démarches personnelles. Au Refuge, nos travailleurs sociaux sont formés sur ces sujets, même s'ils ne le sont pas lorsqu'ils nous rejoignent. Pour accompagner un jeune qui se pose des questions sur sa sexualité, son identité de genre ou son orientation sexuelle, il faut disposer d'éléments très concrets.

Les premières études relatives au taux de suicide des jeunes ont été effectuées dans les années 1970 au Canada et ont montré un taux de « sursuicidalité » des jeunes homosexuels. La première étude en France a été menée en 2005 et met en évidence également un taux de suicide plus élevé, non parce que ces jeunes sont homosexuels, mais parce qu'ils sont victimes d'homophobie, à l'extérieur et au sein de la structure familiale. La famille ne joue en effet plus son rôle de cocon protecteur, mais devient un cocon destructeur. Le jeune vit de ce fait un isolement beaucoup plus important et prend des risques, sur le plan sexuel, de sa santé, etc.

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