Intervention de Omar Didi

Réunion du jeudi 5 novembre 2020 à 10h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Omar Didi :

En ce qui concerne la question des officiers LGBT : il y en a deux en France, un à Paris et un autre à Montpellier. Chaque département compte en outre un commissariat doté d'un référent LGBT, mais l'association FLAG pourra vous apporter plus de détails sur ces sujets. Cependant, ces référents ne sont pas forcément formés. Certains d'entre eux ignorent d'ailleurs parfois qu'ils tiennent ce rôle de référent LGBT. La DILCRAH a effectué quelques formations, mais nous pourrons demander des chiffres sur ces points à l'association FLAG et vous les faire remonter.

Vous demandiez en outre des précisions concernant le 115 et son inadaptation. Les jeunes LGBT, pour beaucoup d'entre eux, ne souffrent pas de problèmes d'hébergement. Leurs situations sont souvent comparables à celles des femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales. Il est nécessaire de se doter de lignes d'écoute spécifiques, puisque leur vécu est spécifique. Dès lors, nous pouvons généraliser le dispositif du 39 19, en y intégrant des caractéristiques relatives aux hommes victimes de violences conjugales et aux jeunes LGBT. Nous pouvons aussi créer un dispositif distinct, avec une ligne nationale réservée aux personnes LGBT et une prise en charge par le Refuge et les services déconcentrés de l'État.

Madame la Présidente et Madame la Rapporteure, vous avez cosigné le courrier rédigé par Madame Krimi et Monsieur Gérard, abordant le sujet de l'hébergement d'urgence, en évoquant le rôle des services déconcentrés de l'État et des opérateurs généralistes dans la prise en charge des personnes LGBT. Dans ce courrier, vous faites état d'autres recommandations, comme le pilotage, en lien avec le ministère de l'Intérieur et la DILCRAH, la formation des forces de l'ordre susceptibles de recueillir les signalements de jeunes LGBT victimes de violences, la mise en place d'une ligne d'écoute nationale pour les personnes LGBT, à l'image du 39 19 et l'élaboration d'outils pédagogiques spécifiques aux personnels médicaux, paramédicaux, travailleurs sociaux et les acteurs impliqués dans la chaîne de prise en charge des victimes de violences anti-LGBT. La création d'un cadre juridique interdisant les thérapies de conversion fait également partie des recommandations de ce courrier.

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