Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 5 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Nous poursuivons nos auditions, et accueillons M. Jean-Benoît Dujol, directeur de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) et délégué interministériel à la jeunesse. Il est chargé d'élaborer, de coordonner et d'évaluer les politiques en faveur de celle-ci.

Il nous a semblé important de disposer de votre éclairage sur les principales conséquences, bonnes ou mauvaises, de la crise sanitaire sur la jeunesse, ainsi que sur les actions que votre administration déploie afin d'accompagner les jeunes. Nous souhaiterions vous entendre notamment sur le dispositif des vacances apprenantes qui a été mis en œuvre cet été. Quel premier bilan en tirez-vous ?

Par ailleurs, le Président de la République a annoncé cet été la création de cent mille nouvelles missions de service civique, en plus des cent quarante mille réalisées chaque année. Pouvez-vous nous indiquer de quelle façon cette mesure sera mise en œuvre ? Pourriez-vous également nous présenter la réserve civique, ainsi que la façon dont elle a été mobilisée lors de la crise sanitaire à partir de mars dernier ? Le déploiement de la réserve civique, créée en 2017, avait pris du retard, mais la crise sanitaire a accéléré le mouvement. Est-elle aujourd'hui opérationnelle ?

Qu'en est-il de la plateforme de M. Gabriel Attal mettant en lien associations et bénévoles ? Dès les premiers jours de cette crise, on a constaté un véritable élan de solidarité des jeunes envers la société. Ils ne sont pas restés en état de sidération pendant trois semaines, à la différence d'un certain nombre d'adultes. Ils ont eu envie d'aider leurs concitoyens. Néanmoins, ce dispositif a mis un certain temps à se mettre en route. Il a également fallu vaincre la défiance des associations, qui avaient envie de travailler avec des gens qui connaissaient déjà leur fonctionnement.

Nous avons ainsi perdu des jeunes en route, même si nous en avons aussi gagné beaucoup. Le temps du jeune, et notamment son temps d'enthousiasme, n'est en effet pas le même que celui d'un adulte. Aussi, qu'en est-il pour ce deuxième confinement ?

Nous voudrions aussi vous entendre sur les effets de la crise sanitaire sur les activités culturelles et sportives pratiquées par les jeunes, ainsi que sur leur mobilité internationale.

De façon plus générale, nous avons constaté au cours de nos auditions que les jeunes avaient le sentiment de ne pas être entendus dans l'élaboration des politiques publiques, en particulier celles qui les concernent directement. Ils ne sont du reste pas les seuls à le dire, et de fortes attentes sont exprimées en la matière. Cette préoccupation fait d'ailleurs écho d'une certaine façon aux conclusions d'un récent référé de la Cour des comptes, qui pointait le défaut de moyens propres dévolus au délégué interministériel à la jeunesse, et le manque de coordination des politiques menées. Nous l'entendons de manière récurrente, à chaque audition, et auprès de chaque professionnel.

La Cour des comptes soulignait que le lancement de grands programmes nationaux, visant l'engagement civique et citoyen des jeunes, nécessiterait une réelle évolution de l'organisation actuelle. Quels éléments de réponse pouvez-vous nous communiquer en la matière ? La jeunesse est devenue un axe fort, et particulièrement pris en compte y compris dans le plan grande pauvreté et le plan de relance. Pourriez-vous nous indiquer ce qui est déjà effectif pour cette deuxième crise que nous vivons ?

Par ailleurs, l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment et de dire la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité.

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