Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du jeudi 5 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

Vous avez évoqué l'utilisation par les associations des systèmes de soutien aux entreprises mis en place par le Gouvernement. Or toute une série d'associations ne pouvait avoir accès au fonds de soutien, car elles n'avaient pas de salariés, les associations n'étant pas des entreprises. Comment ces associations ont-elles été aidées par les services de la DJEPVA ? Avez-vous développé un plan d'aide qui leur était spécifique ? Quel est l'état financier du monde associatif aujourd'hui ?

Par ailleurs, les services déconcentrés traitant de la jeunesse et de la vie associative, même s'ils sont en recomposition depuis quelque temps, sont composés d'environ mille personnes. Quel a été leur rapport aux associations et, au-delà des associations, aux initiatives de solidarité et d'entraide prises par des adultes ou des jeunes ? Comment ces services se sont-ils mobilisés, et sous quelle forme, pour venir en aide à ce mouvement bénévole citoyen ?

Vous avez évoqué l'INJEP, institut extrêmement important pour l'étude de la jeunesse et de l'éducation populaire. Quels sont aujourd'hui ses moyens, tant humains que financiers ?

Je voulais également vous interroger sur les colonies de vacances et les centres de loisirs, qu'on dit désormais « apprenants », mais qui ont toujours été des lieux d'éducation populaire. Depuis des années, on constate une baisse de la participation des enfants aux colonies, pour différentes raisons, notamment financières, mais aussi en raison de l'opposition des familles ou de leur évolution. Pensez-vous que donner à voir le contenu d'éducation populaire de ces colonies pourrait contribuer à relancer la participation des enfants ?

Vous avez parlé du service civique. Sur les 620 millions d'euros de crédits pour la jeunesse et la vie associative, 508 millions d'euros y sont consacrés. Le service civique est-il toujours en ligne avec ses objectifs ? Les éléments dont j'ai pu avoir connaissance indiquent par exemple que sa dimension d'outil d'insertion pour les jeunes non diplômés est moins prégnante aujourd'hui qu'à sa création. Il y a ainsi beaucoup de jeunes diplômés, voire très diplômés, en son sein. Par ailleurs, j'ai cru comprendre que le service civique, dans de grandes associations, pouvait parfois se trouver aux frontières de ce que serait un emploi salarié réel. J'aimerais connaître votre sentiment sur ce point.

Enfin, je rappelle que le rapport de la Cour des comptes d'avril 2020, qu'évoquait Mme la présidente, souligne la nécessité de renforcer le délégué interministériel à la jeunesse, et de lui donner les moyens de réellement coordonner l'ensemble des acteurs traitant de la question des enfants et des jeunes.

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