Je suis heureuse de recevoir Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, pour achever notre cycle d'auditions sur l'impact de la crise sanitaire sur l'enseignement supérieur et les étudiants, à la suite des auditions que nous avons tenues le 22 octobre dernier. Je vous rappelle qu'à cette occasion nous avions entendu la Conférence des présidents d'université, la Conférence des grandes écoles, la présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires, ainsi que plusieurs étudiants, venus de différentes régions et suivant divers cursus. Nous avions également auditionné des représentants de syndicats étudiants à la mi-septembre.
Pendant ce deuxième confinement, à quelques exceptions près, les cours de l'enseignement supérieur sont dispensés à distance. Ce choix, qui s'explique par des considérations sanitaires, n'est pas neutre pour les étudiants et tous ceux que nous avons entendus il y a deux semaines nous ont dit leur fort attachement à l'enseignement sur place. C'est d'ailleurs ainsi que se poursuivent les formations supérieures – préparations aux grandes écoles et BTS – dans les lycées, ce qui induit une différence de traitement entre les étudiants. Vous nous éclairerez, madame la ministre, sur la mise en œuvre du nouveau confinement, vous nous direz comment les professeurs se sont organisés pour enseigner à distance, s'ils ont été formés à cette fin et de quels outils ils disposent. Vous nous indiquerez comment vous remédiez aux inégalités d'accès au numérique entre les étudiants, et aussi comment vous envisagez l'organisation des examens pendant cette nouvelle année universitaire, pour autant que cela soit possible.
Disposez-vous de premiers éléments sur l'impact de la crise sur l'acquisition des connaissances ? Avez-vous une idée du nombre d'étudiants « perdus » en cours d'année à la suite du confinement, ou qui ont interrompu leur cursus ? Les programmes des cursus universitaires ont-il vocation à être aménagés, pour tenir compte des difficultés rencontrées à la fin de la dernière année universitaire et au début de l'année 2020-2021 ?
Quel a été l'impact de la crise sur la mobilité internationale des étudiants ? Qu'en est-il des départs dans le cadre d'échanges internationaux ? Combien d'étudiants étrangers sont venus en France en cette rentrée particulière et quelles sont leurs conditions de vie ?
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires qui s'imposent aux personnes auditionnées par une commission d'enquête, je vous prie, madame la ministre, de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.