L'ancienne garde de bénévoles s'effaçant, il faut la renouveler. Cafés et cinémas étant fermés, la crise sanitaire est l'occasion de convaincre les jeunes gens de s'engager au service des autres. Á Toulouse, des étudiants en santé ont fait du soutien scolaire dans un bidonville. Ils ont ainsi permis à une cinquantaine d'enfants de faire la rentrée dans de bonnes conditions ; ils ont aussi découvert une strate de la population qu'ils n'auraient jamais rencontrée et savent désormais ce qu'est la grande pauvreté, ce qui est nécessaire aux professionnels qu'ils seront. Ce type d'engagement doit demeurer gratuit. Comment susciter davantage le bénévolat par les étudiants ? L'État leur consacre des sommes colossales ; ne faut-il un donnant-donnant républicain, au risque, sinon, de faire tomber dans l'assistanat les adultes de demain qui, en ces temps de crise, ne doivent pas seulement être sous perfusion mais s'engager dans un balancement « Je reçois, je donne » ? Les jeunes gens ont la fibre altruiste mais ne pensent pas toujours à passer à l'acte.
Plusieurs de mes proches, étudiants, trouvent un grand réconfort dans la pratique de la méditation de pleine conscience et sont très reconnaissants aux jeunes étudiants qui donnent ce cours par visioconférence. Une étude conduite à Singapour montre que cette pratique, communément utilisée par les étudiants des pays d'Asie, réduit l'anxiété et renforce les défenses immunitaires. Quel est votre avis personnel à ce sujet ? Des recherches sur la pleine conscience ont-elles lieu en France ? Ne pourrait-on par ce biais réduire les très forts risques psycho-sociaux qui menacent notre jeunesse pendant la pandémie ?
Enfin, la distribution de l'aide alimentaire ne pourrait-elle être prise en charge par les étudiants ? Cela éviterait le sentiment de honte qui étreint les nouveaux publics demandeurs et restaurerait leur dignité.