S'agissant du sport de haut niveau, nous savons qu'il existe une importante disparité entre les territoires. Néanmoins, je considère que ce deuxième confinement se révèle très différent pour les sportifs de haut niveau puisque, après discussion avec les collectivités territoriales, nous avons obtenu la possibilité de nous entraîner et, dans la plupart des cas, de nous entraîner correctement. Les fédérations prennent actuellement contact avec tous les sportifs de haut niveau pour identifier d'éventuels points de blocages. Toutefois, il est certain que nos sportifs ne se trouvent pas en capacité de préparer sereinement les Jeux olympiques de Tokyo en raison des incertitudes liées à la crise sanitaire sur la tenue des Jeux, des compétitions internationales ou des chemins de sélection. Cette incertitude au quotidien vient perturber la préparation sportive. Nous devons véritablement, au travers des actions des fédérations, parvenir à rassurer les sportifs de haut niveau afin qu'ils soient intégralement concentrés sur leur entraînement. Nous devons également échanger avec le comité d'organisation des Jeux de Tokyo afin d'obtenir les informations nécessaires pour connaître le format des Jeux et rassurer nos sportifs de haut niveau.
En ce qui concerne les demandes et l'appui gouvernemental, le Pass'sport constitue véritablement un besoin des fédérations. La relance par l'emploi représente un élément important pour le mouvement paralympique. La recherche de pratiquants en situation de handicap s'avère bien plus complexe, car les freins sont encore très nombreux. Nous avons besoin que l'ensemble de nos fédérations – non seulement nos fédérations spécifiques, mais aussi nos fédérations nouvellement délégataires et, plus largement, toutes les fédérations membres du Comité paralympique – puissent avoir accès à des emplois dédiés sur la recherche de futurs pratiquants en situation de handicap. Dans le passé, ces emplois ont permis aux fédérations spécifiques d'intervenir dans les territoires en relation avec les établissements médico-sociaux et les écoles, pour rechercher de façon plus ciblée la personne en situation de handicap et, indirectement, d'accroître le nombre de licenciés en situation de handicap.
Nous devons également agir sur une autre opportunité, qui est le lien entre le sport à l'école et la pratique du sport en milieu fédéral. A un moment où la pratique du sport à l'école n'est pas encore une réalité pour les personnes en situation de handicap parce qu'elle reste complexe à mettre en œuvre et que l'adaptation d'une épreuve du Bac est différente de l'adaptation totale d'un cycle de pratique, nous devons véritablement utiliser ce levier du lien avec le milieu associatif pour créer ce lien, dès l'école, entre le sport et la personne en situation de handicap. L'objectif est de créer une aventure avec le sport qui va bien au-delà du cadre scolaire. Tout cela ne fonctionnera que si, adossé à ce plan de relance, nous avons un plan de sauvegarde des clubs qui, dès à présent, leur permette de traverser cette période de crise où la plupart des personnes n'ont plus aucune activité.