Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 11h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Mes chers collègues, nous poursuivons nos auditions relatives aux conséquences de la crise sanitaire sur les activités sportives des jeunes. Dans ce cadre, nous recevons des représentants des syndicats de professeurs d'éducation physique et sportive, à savoir M. Benoît Hubert, secrétaire général du Syndicat national de l'éducation physique-FSU (SNEP-FSU), Mme Perrine Prost, déléguée nationale du Syndicat des enseignants-UNSA, M. Alexis Torchet, secrétaire national, et Mme Cécile Rossard pour le syndicat général de l'éducation nationale de la CFDT (SGEN-CFDT), M. Pierre Mourot pour le Syndicat national des personnels du ministère de la Jeunesse et des sports de la CGT (SNPJS-CGT), et M. François Pelletier, représentant du Syndicat Solidaires jeunesse et sports (SJS).

Il nous a semblé important d'avoir votre éclairage sur les conséquences de la crise sanitaire sur la pratique de l'éducation physique et sportive et, plus largement, sur la sédentarité des jeunes et sur leur santé physique et psychique. Il s'agit d'une question cruciale, une question d'actualité, et il est nécessaire non seulement de vous écouter à ce sujet mais également de comprendre quels pourraient être les effets préventifs de ce que vous nous proposerez et préconiserez. Il convient que nous soyons proactifs, non seulement au regard de la crise elle-même, mais également sur les solutions. L'épidémie du covid-19 a porté un coup d'arrêt aux activités sportives des jeunes pendant le confinement, notamment dans les milieux urbains, en raison de l'absence d'espaces extérieurs. La reprise des pratiques sportives a ensuite été progressive jusqu'à l'été et, dans ces conditions, les établissements scolaires ont souvent été les seuls lieux permettant une activité physique aux enfants.

Aujourd'hui, alors qu'un certain nombre de lycées assurent uniquement 50 % de leur activité en présentiel, une interrogation demeure quant à la priorité qui sera donnée à l'éducation physique et sportive. Nous souhaiterions vous entendre sur tous ces sujets et connaître votre avis sur la réalité de l'accroissement de la sédentarité des jeunes depuis le début de la crise et sur les difficultés afférentes, notamment le surpoids, les troubles anxieux… Nous souhaiterions également savoir si des pratiques nouvelles ont émergé de cette crise qui peut également constituer un moteur et un déclencheur d'autres pratiques.

Par ailleurs, les restrictions sanitaires résultant de l'épidémie ont imposé de repenser certaines pratiques sportives ; elles ont même écarté certaines d'entre elles. Nous aimerions savoir de quelle manière vous avez dû adapter vos enseignements et votre organisation.

Nous savons – mais il faut l'entendre et l'entendre encore – quelle déflagration le défaut de pratique sportive peut représenter, notamment sur des adolescents de douze à seize ans. Qu'est-ce qui risque de devenir quelque peu irrémédiable si cette fracture s'accentue, si l'on n'identifie pas de solutions alternatives ? Ce sont toutes ces questions-là qu'il convient que nous abordions – très simplement et sans polémique – pour le bien-être de nos jeunes, de nos enfants.

Je vous cède la parole pour une intervention liminaire d'une durée d'environ cinq minutes que je vous invite à respecter parce que vous êtes nombreux. Ensuite, nous ouvrirons le débat.

L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

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