Je crois qu'il importe de distinguer clairement les choses. L'EPS constitue un enseignement à part entière : vous êtes des enseignants d'éducation physique et sportive. D'ailleurs, vos exigences relatives à l'augmentation des heures d'EPS, notamment au lycée, me semblent tout à fait pertinentes. En complémentarité, il y a le sport fédéré par ces clubs et également les associations de sport scolaire telles que l'UNSS et d'autres. Je pense que chacun a son rôle et que ces rôles ne peuvent pas se mélanger. Il est important de ne pas opérer d'amalgames dans les discours sur l'enseignement de l'EPS et la pratique en club. Je partage complètement votre préoccupation à ce sujet. Il est tout aussi essentiel de distinguer une démarche d'éducation populaire portée par les personnels de la jeunesse et du sport, de la démarche de l'Éducation nationale, portée par les enseignants bien qu'elles soient complémentaires. Chacune a besoin d'exister.
Je partage également votre souci relatif aux structures. Des professeurs d'EPS de mon département m'ont contactée parce qu'ils ne pouvaient plus dispenser les heures d'enseignement, faute de structures en bon état pour accueillir les élèves pendant six heures d'enseignement. Il serait souhaitable de produire un effort d'investissement dans les structures sportives – ce qui nécessite bien sûr des moyens, des dotations globales nécessaires aux collectivités locales.
Vous nous avez indiqué que grâce à votre fonction et à votre connaissance des élèves, vous avez pu identifier des sources d'inquiétude chez certains enfants, chez certains jeunes. Pouvez-vous expliciter ce sujet ?
Par ailleurs, quel est le contenu du protocole d'exercice de votre enseignement dans le cadre de la réouverture de l'ensemble des établissements scolaires ? Quelle est votre pratique ? Quelles ont été les conditions d'élaboration de ce protocole ? Depuis le début des auditions, nous avons entendu un grand nombre de personnels de l'Éducation nationale et d'autres déplorer un défaut d'écoute et de concertation.