Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

Comme nous le constatons depuis le début de nos auditions, les jeunes sont très inquiets pour leur avenir et se demandent à quoi bon faire des efforts, alors que la société ne leur permettra peut-être pas d'exercer leur métier et ne leur offrira pas d'emploi durable. Leur découragement est palpable. Des jeunes renoncent à leur parcours d'apprentissage, mais aussi à leurs études universitaires. Le taux de rupture est important.

D'après mon expérience, trop souvent, les jeunes entrent en lycée professionnel parce que leurs résultats scolaires ne sont pas bons, et ils le vivent mal puisqu'ils ne connaissent pas les métiers. Or, si les centres d'orientation donnaient à voir la richesse, le niveau de qualification et les salaires des métiers de l'aéronautique, pour prendre un exemple concernant mon département, la Seine-Saint-Denis, cela permettrait de valoriser ces jeunes et de les motiver. L'éducation nationale doit développer un nouveau rapport avec l'apprentissage et ses métiers.

Concernant les difficultés du plan « 1 jeune, 1 solution », je comprends bien que les entreprises cherchent d'abord à sauver leurs emplois. Mais n'y a-t-il pas d'autres obstacles ? Je partage l'idée selon laquelle les jeunes n'empruntent que très difficilement le chemin de leurs droits. Il a été question d'une application. Que faudrait-il faire pour que chaque jeune soit informé de ses droits ?

Depuis le début de nos auditions, beaucoup d'intervenants nous ont dit qu'il fallait une éducation au numérique à l'école. Il faut faire de l'outil numérique une fourniture scolaire à part entière, gratuite.

Pour ce qui est des jeunes diplômés enfin, comment les empêcher d'abandonner leurs compétences ? Ne pourrait-on prévoir une période transitoire pour qu'ils aillent bien vers les métiers liés à leur formation ? Comment leur faire savoir que l'avenir peut se rouvrir et que demain telle ou telle entreprise aura peut-être besoin de leurs services ? Ne pourrait-on pas imaginer des promesses d'embauche, avec des conditions temporelles particulières, pour éviter leur découragement ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.