Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Nous avons bien compris qu'il faut aller chercher les jeunes. Ce n'est pas l'État qui va, à lui tout seul, réussir à résoudre des problèmes que l'on n'a jamais réussi à résoudre, comme celui de l'orientation, qui à mon époque ne marchait déjà pas.

S'agissant de l'accès aux droits, s'il y a des problèmes structurels, en tant que représentants syndicaux, vous êtes aussi des courroies de transmission. Il faut faire du cousu main pour les jeunes. Il faut aller les chercher, les motiver et voir tout ce qui pose problème dans leur environnement ou, au contraire, tout ce qui peut être un atout. Qui va diffuser les bonnes pratiques ? Il faut agir concrètement sur le terrain, au-delà des incantations. C'est une affaire de citoyens, de parents, de bénévoles, d'associations. Est-ce que vous sentez que les choses peuvent bouger ? Il n'est pas inhumain d'imaginer qu'un parent s'occupe d'un deuxième ou d'un troisième enfant et lui ouvre son appartement. Alors qu'un très grand nombre d'initiatives privées sont prises dans tout le territoire, je ne sais pas ce que l'on attend pour les coordonner. Que pourriez-vous proposer en ce sens ?

La Boussole des jeunes semble une bonne idée, qu'il faut aider à développer, tout comme la garantie jeunes. Dans quelles régions la « prépa apprentissage » marche-t-elle ? Comment mettre le turbo pour aboutir à un produit bien conçu ? Lors des auditions, quand on nous a parlé de dispositifs qui fonctionnaient, on nous a très rarement dit où ils fonctionnaient. Il faut sortir de l'anonymat ! Il faut savoir dans quelles régions cela marche et dans quelles régions cela ne marche pas. Nous n'avons pas le droit de faire attendre les jeunes. Comment agir collectivement pour leur proposer du cousu main, au lieu de tendre une nouvelle fois notre sébile, même si je ne remets, bien évidemment, absolument pas en cause l'engagement de l'État ?

Un détail que vous n'avez pas abordé : on m'a fait part du cas de jeunes en apprentissage dont les employeurs étaient rémunérés pour la première année et pas pour la deuxième. Savez-vous si la demande faite à ce sujet par les entreprises a été entendue ?

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