En effet, cette question a été soulevée. Cependant, il faut être attentif aux effets d'aubaine, car on nous a rapporté que, dans certaines entreprises, des jeunes en deuxième année se sont fait renvoyer lorsqu'il a été décidé de verser des aides aux employeurs pour les jeunes en première année.
Se pose également le problème des entreprises qui ont embauché des apprentis sur des contrats de plus de douze mois et dont l'activité est de nouveau arrêtée. Je pense en particulier aux BTS sur deux ans et aux masters 1 et 2, notamment dans le secteur de la culture.
Par ailleurs, je souhaiterais que l'on revienne sur les solutions qui peuvent être trouvées pour les apprentis qui n'ont pas encore signé de contrat de travail. Dans le secteur de la culture, c'est le cas d'un peu plus de 10 % d'entre eux ; dans la branche Hôtels-cafés-restaurants (HCR), 700 à 800 apprentis n'avaient pas trouvé d'entreprise avant le deuxième confinement. Peut-être faut-il réfléchir au versement d'une indemnité pour ces jeunes qui vont se retrouver sans qualification ni expérience professionnelle ni salaire et qui vont rencontrer des difficultés pour se loger ? Il va falloir trouver une solution pour éviter de les perdre complètement, comme l'a dit Maxime Dumont, car ils risquent d'être écœurés par les promesses qui n'auront pas été tenues.
On peut se demander comment compléter le parcours des apprentis en deuxième année, mais n'oublions pas les jeunes qui, après le 1er avril, vont se retrouver en plein marasme.