Intervention de Maxime Dumont

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Maxime Dumont, conseiller confédéral de la CFTC :

Je précise que beaucoup de diplômes délivrés par les CFA dépendent non pas de l'éducation nationale mais des branches professionnelles. Il est vrai cependant que le dialogue avec l'éducation nationale devra avoir lieu et être constructif. C'est facile à dire, beaucoup moins facile à faire…

Il est évident que, durant cette période, il faut beaucoup plus de souplesse dans la façon de concevoir la formation professionnelle, notamment parce que le présentiel n'est pas possible. On peut, comme le propose Mme Dupuis-Courtes, concentrer les enseignements théoriques sur la période durant laquelle les enseignements pratiques ne sont pas possibles. Mais, dans certaines branches professionnelles, on a développé l'action de formation en situation de travail (AFEST), qui peut se faire à distance. Mon fils, par exemple, qui est ancien compagnon et possède une pâtisserie, parvient à former ses apprentis à certains gestes à distance. De même, dans le secteur du transport routier, on recourt, dans le cadre de la formation, à des simulateurs de conduite. Leur utilisation a été limitée, dans le référentiel de formation, à 25 % par les branches professionnelles, mais elles envisagent actuellement, compte tenu de la situation, de repousser cette limite, à 30 % ou 35 % par exemple. Ce type de simulateur est également utilisé dans d'autres secteurs, comme celui de la logistique, pour former les conducteurs de chariot élévateur. Je suis persuadé que, mises bout à bout, ces mini-solutions imaginées par chacun permettront de régler la problématique d'une « année Covid ». Il sera difficile d'aller au-delà, mais c'est déjà beaucoup.

Enfin, je souhaiterais revenir sur un point qui a été abordé, et c'est normal, par le patronat, celui de l'éventuelle prolongation des aides pour la deuxième année d'apprentissage, compte tenu de la persistance de la crise. Il faut raison garder : on est toujours très généreux avec l'argent des autres. Attendons de voir si nous devrons affronter une troisième vague avant de piocher dans les poches des contribuables.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.