Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 15h45
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Nous poursuivons nos auditions sur l'impact de la crise sanitaire sur la jeunesse et, plus spécifiquement, sur les enjeux de l'insertion professionnelle des jeunes, leur entrée sur le marché du travail et l'apprentissage.

Nous recevons Jean-Patrick Gille, président de l'Union nationale des missions locales (UNML), qui est accompagné de Sandrine Aboubadra-Pauly, déléguée générale, et d'Ahmed El Khadiri, responsable de projets. Nous recevons également Pascal Picault, vice-président de la Fédération nationale des associations régionales de directeurs de centres de formation d'apprentis (FNADIR) et Jean-Philippe Audrain, qui en est le trésorier.

Nous souhaiterions vous entendre sur les conditions de l'insertion professionnelle des jeunes dans une conjoncture économique particulièrement dégradée et toujours incertaine, alors que la hausse du chômage constatée au cours des derniers mois s'avère plus forte pour les jeunes que pour les autres classes d'âge. Le Plan « 1 jeune, 1 solution » présenté par le Gouvernement propose plusieurs dispositifs destinés à accompagner des jeunes éloignés de l'emploi avec, notamment, le renforcement du dispositif Parcours emploi compétences (PEC) et des Contrats initiative emploi (CIE), une augmentation des places en Garantie jeunes et le déploiement de 80 000 parcours contractualisés d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) supplémentaires.

Les missions locales jouent un rôle essentiel dans plusieurs de ces dispositifs. Nous les avons toutes et tous rencontrées sur nos territoires. Nous souhaiterions vous entendre sur la mise en œuvre des mesures du plan. Nous aimerions également que vous abordiez l'impact de la crise sanitaire sur l'accompagnement des jeunes par les missions locales depuis mars dernier et ses conséquences sur le fonctionnement de ces missions.

Lors d'un déplacement à Toulouse en octobre dernier, plusieurs des jeunes que nous avons rencontrés nous ont fait part de ruptures dans leur parcours, résultant directement de l'épidémie et du confinement, des stages qu'ils ne peuvent plus effectuer, des formations qui s'interrompent et de ce grand désarroi face à une multitude de pistes qu'ils ne savent absolument pas saisir. Comment la situation évolue-t-elle depuis la fin du confinement et dans le cadre du nouveau confinement déclaré fin octobre ?

Le Plan « 1 Jeune, 1 Solution » prévoit également un fort soutien à l'apprentissage avec une aide exceptionnelle de 5 000 euros pour recruter un alternant de moins de 18 ans et de 8 000 euros pour recruter un alternant de plus de 18 ans. 230 000 contrats d'apprentissage et 100 000 contrats de professionnalisation sont attendus en 2020. Nous souhaiterions entendre l'appréciation des directeurs de centres de formation des apprentis (CFA) sur ce dispositif. Plus largement, nous souhaiterions que soit abordé l'impact de la crise sanitaire sur les contrats d'apprentissage depuis mars et le fonctionnement des centres de formation des apprentis, ainsi que tous ces dysfonctionnements et rouages où il manque l'huile pour assurer une cohésion autour du jeune, à votre niveau et à celui de l'État, dans la mesure où chaque mois compte pour l'avenir de ces jeunes.

L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

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