Intervention de Pascal Picault

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 15h45
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Pascal Picault, vice-président de la Fédération nationale des associations régionales de directeurs de centres de formation d'apprentis (FNADIR) :

La FNADIR est une fédération nationale de 13 associations régionales, qui représentent 500 directrices et directeurs de CFA pour un poids d'environ 380 000 apprentis. Tous les CFA sont représentés au sein de la FNADIR, à savoir les CFA de branche ou non, et les réseaux structurés de type consulaire ou interprofessionnel. La FNADIR repose sur 100 % de bénévolat et se donne pour ambition de porter la voix de tous les CFA pour donner une vision à long terme de l'apprentissage. Elle participe régulièrement aux travaux qui structurent l'apprentissage, soit au niveau national par le biais de son bureau et de ses commissions, soit en région par l'intermédiaire des associations régionales.

La FNADIR s'est fortement mobilisée dans le cadre de la réforme de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018. Elle anime un réseau social, nommé eFNADIR, qui interconnecte les 500 directeurs de CFA. Son réseau assure des informations montantes et descendantes très réactives qui nous permettent rapidement de collecter des chiffres et des tendances. La FNADIR joue pleinement son rôle d'interface avec les 500 directeurs de CFA et les pouvoirs publics depuis le début de la crise sanitaire.

Il faut noter la très grande réactivité des CFA et du ministère du travail dès le soir des annonces du Président de la République, avec notamment l'annonce rapide du maintien du financement des CFA. Un protocole sanitaire dédié a été mis en place au début du confinement avec des questions-réponses successives se nourrissant des liens établis avec le ministère et la DGEFP (délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle). En huit jours, l'ensemble des CFA avaient mis en place des solutions de formation à distance avec leurs apprentis avec, cependant, une complexité concernant l'enseignement professionnel qui se déroule habituellement sur les plateaux techniques en atelier.

Néanmoins, cette crise révèle des aspects de mise en œuvre de la loi précitée du 5 septembre 2018 qui ne sont pas aboutis et qui ne favorisent pas la transformation des CFA, notamment dans l'intégration durable du digital et ses nouveaux modèles économiques. En la matière, il existe un vrai sujet avec les opérateurs de compétences (OPCO) dont nous souhaitons vous faire part. L'apprentissage dans le secteur public n'a pas encore trouvé de modèle de financement satisfaisant.

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