Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du lundi 16 novembre 2020 à 14h30
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Mes chers collègues, nous recevons aujourd'hui M. Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, afin qu'il nous aide à appréhender les effets de la crise sanitaire sur les enfants et la jeunesse dans ces territoires, compte tenu de leur spécificité et de leur diversité.

Monsieur le ministre, pourriez-vous tout d'abord nous indiquer brièvement comment ceux-ci l'ont traversée ? À ce jour, seule la Martinique – où les enfants n'ont pas eu école entre janvier et septembre, soit neuf mois sans classe ! – est, depuis le 30 octobre, soumise au reconfinement. La Polynésie refuse quant à elle le confinement et la Nouvelle-Calédonie a fermé ses frontières jusqu'en mars 2021.

Quels ont été les effets de la crise sur la scolarité des enfants ? Quid de la continuité pédagogique et de l'accès au numérique ? Le recteur de l'académie de Martinique – que nous avons auditionné le 15 octobre –, a fait état d'un taux de décrochage de 15 % contre 5 % dans l'Hexagone, ainsi que de grandes difficultés d'accès à l'internet – des mesures étant prises, en liaison avec certains opérateurs, pour y remédier.

Pourriez-vous nous donner des informations sur la situation des étudiants ultramarins, d'abord durant le premier confinement, notamment pour ceux qui sont restés dans l'Hexagone, ensuite lors de la rentrée 2020, l'isolement géographique risquant de se faire terriblement sentir de part et d'autre de l'Atlantique ?

Quel impact la crise a-t-elle sur les familles ? Y a-t-il des risques de basculement dans la précarité ? Divers acteurs ont évoqué, lors de leur audition, des situations particulièrement difficiles en Guyane et à Mayotte, ainsi qu'un très fort accroissement des besoins en aide alimentaire.

La prévention et la lutte contre les violences intrafamiliales constituent par ailleurs un enjeu majeur dans tous les territoires, nécessitant le renforcement des moyens du 119 et une réactivité accrue des forces de sécurité. Que pouvez-vous nous en dire ? Quelles actions ont été engagées en la matière dans les outre-mer ?

En définitive, la question qui vous est posée en filigrane est la suivante : comment intégrer les outre-mer dans une politique de prévention des effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse alors que, du fait de leur diversité, ils appelleraient un traitement au cas par cas ?

Avant de vous céder la parole pour une intervention liminaire, je rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des Assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Monsieur le ministre, je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure. »

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