Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 11h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

La crise a révélé le sens de l'engagement et de la solidarité de nombreux jeunes : ils ont organisé des distributions alimentaires dans les universités, se sont mis au service de personnes isolées – je pourrais citer bien d'autres exemples encore.

Mais la crise a révélé aussi la très grande précarité d'une partie de notre jeunesse, qui s'est trouvée renforcée avec la perte d'emplois saisonniers ou précaires et l'isolement loin de la famille. La crise entraîne aussi des difficultés psychiques : il n'est pas facile, lorsque l'on est jeune, de voir la vie s'arrêter. Je pense aussi aux néo-bacheliers qui, dès leur entrée en faculté ou en grande école, ont vu l'enseignement en présentiel s'arrêter. Nombre de messages témoignent de leurs inquiétudes, notamment sur la réussite de leurs études, et pour certains, d'un état dépressif.

De quels moyens, Madame la secrétaire d'État, la direction de la Jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) dispose-t-elle pour réaliser ce travail et répondre à tous ces défis ? Par ailleurs, la coordination est assurée par délégué interministériel à la Jeunesse. J'imagine, mais peut-être me contredirez-vous, que les moyens qui lui sont dévolus sont assez réduits. Enfin, comment travaillez-vous avec la ministre de l'enseignement supérieur sur la situation des étudiants ?

Vous avez parlé d'une aide de 200 euros attribuée à 800 000 jeunes. Ne pensez-vous pas qu'il serait préférable de s'orienter vers une allocation d'autonomie ou, comme certaines associations de jeunes le demandent, vers un RSA pour les 18-25 ans ?

Vous avez insisté sur le besoin d'être écoutés des jeunes. Qu'il n'existe pas de lieu ni de processus pour entendre la parole des enfants et des jeunes, au sein de l'Education nationale comme au sein du système médico-social, est une remarque qui est revenue dans toutes nos auditions. Quelles sont vos pistes de réflexion et vos préconisations en la matière ? Quels espaces pour l'écoute des jeunes voulez-vous ouvrir ? Quels moyens pensez-vous y consacrer ?

Enfin, les associations souffrent des effets de la crise et ne peuvent pas accomplir l'ensemble de leurs missions, les effectifs des bénévoles ayant baissé. Quel est votre sentiment sur l'état des associations de jeunesse et d'éducation populaire ? Quel soutien le Gouvernement leur a-t-il apporté ?

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