Nous avons eu l'occasion d'échanger avec Jean-Benoît Dujol sur le soutien à la vie associative, notamment aux petites associations. 85 % d'entre elles ne sont pas employeuses et n'ont bénéficié ni des aides du Fonds de solidarité gouvernemental ni du soutien à l'activité partielle des salariés. Une enquête du mouvement associatif a montré les conséquences financières de l'arrêt des activités et de l'annulation des événements. Nous verrons si les bénévoles seront à nouveau au rendez-vous lorsque l'activité reprendra. Sur quoi ces structures peuvent-elles concrètement compter au niveau national ?
Il ressort du débat budgétaire que 20 millions d'euros sont prévus pour alimenter le Fonds de développement de la vie associative (FDVA), en 2021. Ce montant paraît assez faible au niveau national. Votre collègue, Olivia Grégoire, a annoncé dans le cadre du PLFR 4 un financement de 30 millions d'euros. Pourriez-vous nous en dire plus ? N'aurait-il pas été préférable d'y consacrer les crédits du service national universel (SNU), qui sont des crédits en augmentation ? La création de 100 000 services civiques supplémentaires est une excellente décision, que nous ne pouvons qu'encourager – nous verrons si le déploiement se fait dans de bonnes conditions. Mais n'aurait-il pas été préférable d'utiliser ces 30 millions d'euros ou 60 millions d'euros au service d'un fonds de soutien d'urgence et de soutien aux petites structures associatives ?
Le Président de la République a annoncé cette semaine que 5 000 services civiques seraient orientés vers les associations sportives. Sont-ils envisagés en plus de ceux déjà prévus ou s'agit-il seulement d'en orienter 5 000 sur les 80 000 supplémentaires prévus, ce qui serait très peu, eu égard au poids du monde sportif ?
Vous avez évoqué la réussite des « Vacances apprenantes ». Je pense qu'il faut relativiser l'importance du volet « colonies », car 120 000 places seulement ont été occupées pendant l'été, sur un objectif de 250 000 places. Un certain nombre de publics parmi les plus défavorisés des quartiers prioritaires de la politique de la ville n'ont pas été au rendez-vous. Comment peut-on progresser ?
Enfin, vous avez rencontré des jeunes lors d'une réunion avec la fédération des centres sociaux à Poitiers, le 22 octobre, notamment sur la question des religions. Était-il utile, en tant que secrétaire d'État, de diligenter une inspection générale de l'éducation, de la jeunesse et des sports, de la recherche et de l'innovation (IGERSR) ? Est-ce réellement la vocation de cette inspection de contrôler une association au motif que des propos tenus par des jeunes vous auraient déplu ?