Hier, j'ai échangé avec des lycéens dans le cadre de la dynamique « De la Convention aux actes », puisque nous célébrerons demain les 31 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE). Ils m'ont demandé ce que le Gouvernement pouvait mettre en œuvre pour donner la parole aux plus jeunes, les collégiens, et pour encourager l'engagement.
Ce matin, nous avons eu le privilège d'auditionner la Défenseure des droits et le Défenseur des enfants et nous avons évoqué le rôle des jeunes ambassadeurs des droits (JADE). Pour beaucoup, ce sont des jeunes engagés dans le Service civique. Je me dis qu'il y a peut-être quelque chose à imaginer, dans le cadre des 100 000 postes supplémentaires de service civique, avec la Défenseure des droits et en lien avec les JADE, pour mieux informer les jeunes de leurs droits.
Lors du premier confinement, les entreprises, les associations et les collectivités territoriales ont dû adapter leur mode de fonctionnement aux contraintes de la crise sanitaire. De ce fait, les jeunes qui étaient alors en stage, en alternance ou en service civique ont, dans le meilleur des cas, poursuivi leur mission en télétravail, quand celle-ci n'a pas été suspendue, reportée, voire annulée. Or, le bon accompagnement du jeune – et donc l'implication de l'accompagnant – est déterminant dans la réussite de la mission et de son intégration dans le monde du travail, plus généralement dans la société.
Le plan « 1 jeune, 1 solution » offre un panel extrêmement riche d'aides au recrutement d'alternants, prévoit la création de 100 000 missions de service civique, le renforcement du dispositif emploi franc, l'incitation à la création d'emplois au sein des associations, y compris au sein d'associations sportives locales. Malgré tous ces dispositifs, la conjoncture économique et le manque de perspectives rend l'intégration des jeunes difficiles.
Enfin, je voudrais revenir sur le Service civique. Où en est-on par rapport aux 145 000 missions prévues initialement en 2020 ? Qu'en est-il des 20 000 missions additionnelles prévues jusqu'à fin décembre et des 80 000 missions supplémentaires prévues pour 2021 ? Au-delà de l'aspect financier, quelles sont les instances, les collectivités, les ministères, les associations susceptibles d'être mobilisées pour accueillir ces 100 000 nouvelles missions ?