Vous avez dit, monsieur le directeur général du CNED, que depuis le début de la crise, le CNED n'agit pas seulement au service des enfants empêchés ou des enfants en reprise d'études mais également aux côtés de l'école. Vous avez employé le terme de « partenaire », en mentionnant le remplacement possible d'un enseignant absent ou le choix des options du nouveau baccalauréat – les options non assurées par un établissement pourraient l'être par le CNED. Cela soulève à mes yeux deux questions importantes. D'abord, cela questionne l'égalité d'accès à cet outil numérique – la Défenseure des droits évoquait le droit à la connexion et appelait à la fin de la fracture numérique pour que chaque élève puisse se connecter. Ensuite, comme l'a dit monsieur le président, se pose la question de l'outil. L'outil n'est pas neutre. Durant ces auditions, nous avons recueilli beaucoup de remarques portant sur la grande diversité dans les outils utilisés et le manque d'homogénéité : ainsi, les enfants doivent changer d'outil en fonction des professeurs. Nous en retenons un besoin de cohérence. Vous avez évoqué la gouvernance régionale et avez formulé sept propositions. Elles me semblent toutes très pertinentes pour contribuer à une meilleure gouvernance régionale.
Je reviens sur ce que vous avez dit, madame, sur la sécurisation de la relation humaine. Ma préoccupation brute est la suivante : n'y a-t-il pas un risque que, petit à petit et pour des raisons diverses, cette relation humaine de l'enseignant à l'enseigné soit remplacée par l'outil numérique ? Peut-on utiliser l'outil numérique tout en maintenant voire en enrichissant cette relation humaine ? Cela constitue un défi afin de savoir quelle conception de l'enseignement défendre dans les années à venir. Je souhaiterais recueillir votre opinion à ce sujet.