Intervention de Michel Reverchon-Billot

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 15h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Michel Reverchon-Billot, directeur général du Centre national d'enseignement à distance (CNED) :

Le modèle auquel nous aspirons tous n'est pas un modèle en total distanciel. Pour autant, je l'ai précisé tout à l'heure, les 70 000 élèves inscrits au CNED n'ont pas d'autre choix. L'enjeu au CNED est d'inventer une nouvelle proximité malgré la distance. Le CNED repose sur 1 200 professeurs qui interviennent auprès des élèves à distance par des moyens virtuels. La formation à distance n'a pas attendu le COVID pour se développer, elle existait bien avant. Le distanciel existe, la relation existe mais évidemment sous une autre forme : qu'il s'agisse du chat, de la classe virtuelle ou de l'accompagnement téléphonique plus traditionnel.

« Ma classe à la maison » ne constitue pas de l'enseignement à distance au sens strict du terme : ce n'est qu'une partie de la mise à disposition des contenus sous forme de parcours. Il manque à ce dispositif l'accompagnement, le guidage qui revient aux enseignants. Nous l'avons volontairement délégué aux professeurs des établissements, qui sont les garants de la continuité pédagogique. C'est pourquoi, évidemment, les professeurs du CNED n'intervenaient pas dans ce dispositif.

Enfin, tous les dispositifs évoqués tout à l'heure qui interviennent en complément, comme les enseignements optionnels à distance, sont organisés à l'intérieur des établissements. Cela est fait pour éviter que les élèves qui suivent une spécialité à distance soient pénalisés par un problème de connexion ou d'équipement informatique. Quand un élève suit une spécialité à distance au CNED, il la suit dans le cadre du lycée, dans son emploi du temps, avec les moyens de l'établissement. Cela est essentiel. Il ne faudrait pas que ces options, par exemple les langues rares, relèvent uniquement de la responsabilité individuelle de l'élève, qui se débrouillerait seul avec une spécialité ayant lieu en dehors de l'établissement et sans cohérence avec son parcours.

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