La fracture numérique est un véritable sujet. Cette difficulté existe pour un certain nombre d'élèves qui ne sont pas accompagnés, ni outillés pour suivre les enseignements en distanciel. Cela est une réalité ! Du travail est fait mais une marge de progression demeure. Nous ne pouvons pas concevoir des politiques volontaristes si une partie de notre jeunesse reste à l'écart.
Ensuite, j'insiste sur la gouvernance. Il est primordial de partager les initiatives entre le collège et le lycée. Ce n'est pas le cas pour le moment.
Je partage la vigilance de Mme la députée Buffet à l'égard du tout numérique. La situation actuelle relève de l'exceptionnel. Le présentiel doit être, en situation normale, toujours privilégié. La période actuelle interroge notre capacité à travailler en utilisant les moyens du numérique éducatif à notre disposition. Il faut réfléchir aux deux aspects du numérique éducatif : il s'agit d'utiliser les moyens numériques à des fins éducatives et pédagogiques à la fois en classe et à la maison. Il faut réfléchir aux deux. Le distanciel est exceptionnel et ne remplacera jamais la relation entre l'enseignant et l'élève. L'outil numérique est un facilitateur, un accompagnateur – il n'est pas une fin en soi. Les équipes pédagogiques et éducatives doivent partager ces ambitions, car si tous les membres d'une équipe ne sont pas investis de la même manière, nous serons confrontés à des écarts sur le long terme.