Lors de la consultation organisée par le ministère de l'éducation nationale en novembre 2019 auprès de 30 000 directeurs et directrices d'école, ces derniers ont déclaré avoir besoin en priorité d'un appui pour gérer les accès à l'école, répondre aux appels téléphoniques, traiter les messages électroniques et assurer la reprographie et la distribution de documents. Lorsqu'on leur a demandé s'ils avaient des pistes concrètes d'amélioration de leurs tâches de direction à proposer, leurs premières réponses ont été : augmenter le temps de décharge, bénéficier d'une aide administrative et d'un poste de secrétariat pérenne.
Il est donc exact qu'une aide administrative est nécessaire pour assister les directeurs et les directrices d'école dans leurs tâches. Mais la solution ici proposée en transfère toute la charge sur les collectivités territoriales, déjà exsangues. En réalité, très peu de communes auront les moyens de mettre du personnel supplémentaire à disposition des écoles, de sorte que vont apparaître des disparités inacceptables. Cette mesure va ainsi exacerber les inégalités territoriales, à moins qu'elle ne soit mise en œuvre par l'éducation nationale, à l'aide de personnels recrutés par ses soins.