Dans l'édition 2019 de Regards sur l'éducation, l'OCDE note la faiblesse des salaires des directrices, directeurs d'école et chefs d'établissement en France. Leur salaire effectif est inférieur à la moyenne de l'OCDE de 15 % – j'en profite pour rappeler que le salaire statutaire des enseignants en élémentaire est de 7 % inférieur à la moyenne de l'OCDE en début de carrière, cet écart atteignant 22 % en milieu de carrière. Il est donc indispensable de les augmenter, sans qu'il soit nécessaire pour cela de créer un régime spécifique de rémunération impliquant, de fait, un corps distinct de celui des enseignants.
Actuellement, tous les directeurs bénéficient de huit points de Nouvelle bonification indiciaire (NBI) et de points de Bonification indiciaire (BI) en fonction de la taille de l'école. Ils perçoivent également une indemnité de sujétions spéciales, qui se compose d'une part principale commune à toutes les écoles et d'une part variable liée à la taille de l'école. Au total, ils perçoivent ainsi une rémunération mensuelle brute supplémentaire qui varie de 200 à 400 euros. Vous évoquez, dans votre exposé des motifs, une augmentation de l'indemnité de direction de 150 à 300 euros bruts par mois, soit 50 à 120 euros nets : comme le soulignent tous les syndicats, c'est parfaitement dérisoire !