Intervention de Michel Larive

Réunion du mardi 8 septembre 2020 à 18h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Vous nous avez invités à nous reporter aux expériences de nos voisins européens pour faire face aux risques sanitaires liés à l'épidémie de covid-19. Nos voisins transalpins, par exemple, ont annoncé le recrutement de 84 000 enseignants supplémentaires. De l'autre côté des Pyrénées, en Catalogne, une limite a été fixée à vingt-cinq élèves par classe. En France, le protocole sanitaire ne prévoit pas d'obligation concernant la distanciation physique et pour cause : un grand nombre d'établissements fonctionnent avec des classes de plus de trente élèves et n'ont toujours pas de locaux disponibles pour permettre le dédoublement des classes. Il s'agit pourtant d'un enjeu important pour la sécurité sanitaire de nos enfants.

Après avoir été moi-même interpellé par trois familles qui ne parvenaient pas à scolariser leur enfant au collège Jules Ferry à Villefranche-de-Lauragais, faute de place disponible, alors que c'est pourtant leur établissement de secteur, je vous ai saisi par lettre. Le Conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) de la Haute-Garonne a pris la décision de fermer une classe de cinquième dans ce collège et ces familles en paient le prix. Elles m'ont décrit le parcours épique qu'elles ont dû affronter, l'anxiété générée par cette situation injuste et la colère qu'elles ressentent encore puisque la situation n'est pas résolue. Si cette classe de cinquième avait été maintenue, tous ces désagréments auraient pu être évités. Les conditions de travail des enseignants et des élèves moins nombreux par classe seraient bien meilleures. Cette situation n'est malheureusement pas un cas isolé dans notre pays puisqu'il semblerait qu'un nombre élevé de jeunes se trouvent encore sans affectation au collège ou au lycée, en raison de classes déjà surchargées.

Quelles mesures comptez-vous prendre pour accueillir tous ces élèves sans affectation dans leur établissement de secteur, tout en limitant le nombre d'élèves par classe ? Avez-vous envisagé de réaffecter les nombreux enseignants se trouvant actuellement sur des listes complémentaires ?

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